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Voyage solidaire
Chantal Cherrier a fait un voyage de deux mois aux Philippines en juin-juillet 2018. L'objet principal de son séjour n'était pas de faire du tourisme. Son objectif premier était d'aller voir sur le terrain ce que fait l'association Alouette Fondation dont elle fait partie depuis 10 ans et rencontrer Ania une jeune fille qu'elle "marraine" depuis 2008.
CARNET DE VOYAGE
étape 1 : Manille : bain de foule assuré
Arrivée à Pasay city. C’est là que se trouvent les bureaux d'Alouette Fondation.
Photo : volontaires et jeunes » lycéens » en action tout près de "l'office"
entrée des bureaux vues des bureaux sur la rue L'association Alouette Fondation a été créée en 1991 à l'initiative de Bernard Pierquin. cadre du travail social. Celui-ci dirigeait auparavant un centre de réhabilitation pour jeunes marginalisés. Cette expérience, ajoutée à ses croyances personnelles, l'a poussé à partager la vie des populations des bidonvilles de Malibay (Pasay City, Manille) pendant deux ans. Ces deux années lui ont permis de vraiment comprendre cette population, ses besoins et de réaliser que la demande la plus pressante concernait l'éducation des enfants.
étape 2 : voyage à Baguio et rencontre avec la famille d'Ania
Mardi 12 juin, fête de l’indépendance des Philippines, rencontre avec Ania Christine, sa famille. Joy, travailleuse sociale de l’association qui avait organisé le rendez vous.
Sur la Photo : Richard, papa, Rose Marie, maman , Ania Christine, la french retraitée , Jillian, petite soeur et Joy
Aujourd'hui, Ania a 18 ans. Elle est en deuxième année "engineering….matériaux de construction". Elle se passionne pour le bambou.
Leur histoire est celle d’une famille pauvre financièrement. Son père a travaillé dans une décharge à Baguio. Leur maison jusqu’à il y a deux ans, était ici, en plein milieu de la décharge.
Ces tas de poubelles bordent ainsi les maisons, parfois les dépassent. La grand mère d’Ania a 75 ans et son grand père y travaillent toujours… Ils ont eu dix enfants.
Ania étant souvent malade à cause de la pollution, son papa a donc trouvé un autre travail dans une usine qui fournit du gaz. Il est payé 3 € 50 par jour. Ils ont le logement gratuit, ainsi que l’électricité…..avantages chèrement payés. Ils vivent dans une baraque en tôle et ciment, partagent les espaces pour cuisiner et pour manger avec d’autres familles de salariés de l’usine. Ania n’a pas de bureau. Pas de sorties ... il faut étudier.
Photo de famille : Ania, sa grand mère, son grand père, sa cousine, et deux voisines.
Baguio est la destination touristique des philippins, leur capitale d’été, disent ils. Pourquoi ? Le climat y est agréable la plupart du temps, l’artisanat y est plus qu’abondant, la fertilité des terres autour de la ville leur permet de trouver une variété de légumes, de fruits sur les marchés qui fait rêver…..et puis ils peuvent faire du vélo dans les parcs!!! …attention aux heures de pointe…ils peuvent ramer ou pédaler sur le lac, etc.
étape 3 : Un peu plus au nord.
Changement de paysage. Ici, c'est la montagne.
Samoki. Bontoc, deux petites villes, de chaque côté de la Chico river dans les Montains Provinces :
Visite des célèbres rizières. Ici, un parcours hors des circuits touristiques classiques en grimpant avec des villageoises qui rejoignent leur village.
Samoki est un village surprenant. Peu à peu les constructions mangent les rizières. Difficile d’expliquer la configuration qui interdit la circulation en voiture.
Voici juste quelques photos.
Rencontre avec une tisserande. Difficile de trouver des jeunes pour continuer cette activité traditionnelle.
étape 4 : Palawan.
Arrivée à l’agence Paysar Developpement Tourism conseillée dans le guide du routard. Malheureusement, il n'y aura pas de départ par manque de touristes.
Une tour Eiffel en tronçonneuses ! Robert, le gérant de ce musée hors norme explique que toutes les tronçonneuses sont des machines confisquées depuis 10 ans par les personnes de l’association aux trafiquants de bois qui pratiquent des coupes illégales ici à Palawan. Certains malaisiens viennent même en bateau, sur des petites embarcations car ici, il y a des bois précieux.
Ils combattent également :
- La pêche illégale qui se pratique à la dynamite ou avec du poison, poison qui peut détruire les barrières de corail. C’est une partie importante de leur intervention Il y a des bateaux confisqués dans la cour, des filets, les dynamites artisanales.
- Les prises d’oiseaux Aigles, perroquet. Il me montre des dizaines de cages.
- Les bois des mangroves.
- La prise de certains animaux, je n’ai pas retenu les noms juste vu les fusils artisanaux.
Les « contrebandiers » sont pauvres et se débrouillent. Palmes artisanales ..tu nages ou tu coules??
étape 5 : la fondation Alouette a un centre à Palawan
PALAWAN est un autre site où l’association est bien implantée. Elle accueille dans un centre, des jeunes filles qui ont été abusées sexuellement dans leur famille. Elle sont scolarisées dans le village et trouve protection dans le centre.
Si vous voulez avoir des précisions, des détails sur les actions d’Alouette, visitez le site français : http://www.alouetteong.fr
et un bulletin : Télécharger « le_chant_de_l_alouette_septembre_2018.pdf »
étape 6 : une expérience très originale : une prison en milieu ouvert
Avant de partir, j'avais rencontré en France un ethnologue français qui est marié à une philippine. Il a édité un DVD sur cette expérience très originale. Après l'avoir visionné, j'ai eu envie de passer voir ce que cela donnait sur le terrain.
Ci après, un lien vers un reportage fait par ARTE : https://info.arte.tv/fr/philippines-une-prison-sans-barreaux
étape 7 : Merci, salamat, khop khum khaa, thank you