• compte-rendu de la soirée d'information du vendredi 13 novembre

     

    Le vendredi 13 novembre, nous avons organisé une soirée débat à la Maison des Arches sur le thème

    "Les ondes sont-elles dangereuses pour notre santé ?"

    L'association Alter Ondes 86 avait prévu une table de presse et un affichage écrit de témoignages de personnes électrohypersensibles"

    Voici un compte-rendu de cette soirée qui a réuni 34 personnes.

    Compte-rendu de la conférence-débat du 13 novembre 2015 organisée par ''Initiatives Citoyennes''
    sur le thème ''les ondes électromagnétiques et notre santé''


    Le président de l'association ''Initiatives Citoyennes'' Jean-Luc Heilmann présente Monique Savigny porte-parole du collectif Alter Ondes 86 et  Marc Cendrier de l'association Robin des Toits et remercie la municipalité pour la mise à disposition gracieuse de cette salle adaptée. Il informe que l’opérateur de téléphonie mobile Orange n’a pas répondu présent à notre invitation afin de participer à cette soirée.

    Monique Savigny nous informe que le collectif Alter Ondes 86 a été créé fin août et qu'il est composé de quatre personnes qui se sont données pour objectifs de venir en aide aux personnes  électrohypersensibles (EHS), principalement en essayant de leur trouver un  logement protégé des ondes puisque, du fait de leur handicap, ces personnes ne supportent plus  l'exposition quotidienne aux ondes électromagnétiques et doivent envisager de quitter leurs logements pour trouver des lieux protégés, ''zones blanches'' ou ''zones plus claires''. Environ six personnes électrohypersensibles, dont Monique Savigny, sont présentes à la réunion, pour cette raison il a été demandé à toutes les personnes présentes d'éteindre leurs portables. Monique Savigny explique le calvaire quotidien des personnes EHS qui, pour la plupart, souffrent en permanence de maux de tête, troubles du sommeil et de la mémoire, nausées, tachycardie ainsi que de douleurs diverses. Une vie ''normale'' leur est interdite, l'utilisation des transports en commun et la fréquentation des lieux publics étant devenue impossible.  Le collectif souhaite aussi informer la population sur ce qu'est l'électrohypersensibilité ainsi que sur les risques pour la santé de l'exposition aux ondes électromagnétiques.   
    Le collectif est placé sous l'égide de l'association Robin des Toits qui assiste les individus sur le plan de la santé et de la loi.

    Marc Cendrier, chargé de l'information scientifique de l'association Robin des Toits,  présente d'abord les différents domaines d'intervention de l'association : l'assistance aux individus ou aux groupes confrontés à des problèmes liés à la technologie, sous la forme de l'information ou sur le plan judiciaire et pour des relations avec les politiques et la classe dirigeante.

    Puis il évoque un événement récent (juillet 2015) qu'il qualifie de première en Europe, puisqu'un juge, pour la première fois, annonce en se basant sur un rapport d'expertise que les émissions électromagnétiques attaquent les être humains et que la pathologie d'électrohypersensibilité est causée par des émissions électromagnétiques.
    Marc Cendrier explique comment l'association Robin des Toits décide alors de diffuser dans tous les média l'information, causant, selon son expression, un raz-de-marée médiatique.   
    Pour Marc Cendrier ce jugement constitue une avancée majeure car la reconnaissance par un juge   de la toxicité maintenant reconnue des ondes électromagnétiques et de leur responsabilité dans les pathologies d'EHS permet des actions judiciaires pour les personnes électrohypersensibles. Effectivement, depuis ce jugement des actions judiciaires ont été ouvertes.

    Ensuite Marc Cendrier explique en quoi les ondes électromagnétiques (antennes relais, Wifi, portables, sans fil, Bluetooth …) sont toxiques : dans tous les cas ce sont des micro-ondes pulsées en basse fréquence. Ces ondes, pulsées par saccades sont extrêmement toxiques car elles désorganisent les fonctions cellulaires et neurologiques des individus, entraînant des perturbations allant de maux-de-tête, nausées, troubles du sommeil, perte de concentration  à des pathologies plus lourdes de type cancer (cancer du cerveau, leucémies, lymphomes), maladies auto-immunes (diabète, épilepsie). Elles sont aussi responsables d'interruptions de grossesses et de malformations pré-natales.

    La dernière partie de l'intervention de Marc Cendrier concerne le pouvoir de la population et il explique que cette dernière a beaucoup de pouvoir à condition qu'elle décide de l'exercer. Mais pour être en mesure d'agir il faut avoir accès aux informations réelles.
    Concernant la méthode, Marc Cendrier explique que les individus doivent se constituer en collectif, trois ou 4 personnes suffisent. Monique Savigny intervient pour renforcer ce dernier point et elle explique que tout courrier adressé aux élus, opérateurs ou autres, doit mentionner dans un en-tête  de 4 lignes : le nom du collectif choisi, l'adresse et le n° de téléphone où joindre les membres du collectif, le nom de la personne représentant le collectif, la mention que le collectif est membre de l'association Robin des Toits.

    La parole est alors donnée à la salle. Les questions portent alors sur :

    La façon d'utiliser un portable : distance de toxicité entre 1 et 30 cm, même en veille le portable émet des ondes, ne jamais le porter contre le corps, que ce soit près du cerveau, du cœur ou du milieu du corps, le tenir toujours fermé dans un ascenseur, un train, une voiture, le maximum de longueur d'une conversation doit être de 6 minutes pour laisser le temps aux protéines du cerveau de se remettre en place, toujours utiliser l'oreillette filaire.

    Les compteurs intelligents (Linky, Gaspar et autres), peut-on les refuser chez soi ? Oui, car ils émettent des ondes électromagnétiques. La procédure à suivre est la suivante: refuser en indiquant que vous êtes membre de l'association Robin des Toits et que vous refusez ce type de compteur. Envoyer ce courrier avec accusé de réception.

    Le seuil d'exposition des antennes relais : en France un décret de 2002 permet l'exposition jusqu'à 61Volts par mètre (V/m) alors que la résolution 1815 du Conseil de l'Europe recommande d'abaisser les seuils d'exposition des antennes relais à 0,6V/m, (c'est-à dire 100 fois moins!), puis à 0,2V/m.

    L'antenne-relais prévue à Vouneuil-sous-Biard et sa puissance : Bernard Guyot, adjoint au maire chargé de l'environnement, à qui la question est posée, répond qu'il n'en sait rien mais qu'il fera le nécessaire pour communiquer ces données. Marc Cendrier précise alors que l'opérateur doit donner pour chaque émetteur : la ou les fréquences émises, la puissance en watts avec ''gain'' c’est à dire en puissance maximale et la distance de réception depuis l'émetteur (rayon de cellule). Un peu plus tard Marc Cendrier précisera que sur une antenne déjà installée seule une expertise indépendante et, de ce fait non gratuite, permet d'obtenir des données fiables sur une antenne en fonctionnement.

    Au terme de la soirée, il est minuit passé, Jean-Luc Heilmann, au nom de l'association Initiatives Citoyennes remercie toutes les personnes présentes à la réunion, en particulier Monique Savigny et Marc Cendrier ainsi que les personnes électrohypersensibles présentes qui ont fait l'immense effort d'être présentes pour apporter leurs témoignages.